Publié dans Société

Subventions à rembourser de la CNaPS - Des syndicalistes demandent l’impossible !

Publié le vendredi, 07 août 2020



Sous forme de prêt mais sans intérêt. Les employés cotisants à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS) auront doit à des subventions variant entre 200 000 et 500 000 ariary, remboursables en 12 mois. Ceux qui ont perdu leur emploi à cause de la crise liée à la Covid-19 en seront prioritaires. La Caisse dispose d’un budget de 1 500 milliards d’ariary pour la mise en œuvre de ce projet de protection sociale. Pourtant, les membres de l’Union des syndicalistes autonomes de Madagascar (USAM) s’opposent à ce que les subventions proposées soient remboursées, mais octroyées gratuitement. Comme argument, les syndicalistes avancent la difficulté endurée par les travailleurs en ce temps de crise alors que la CNaPS a les moyens de leur venir en aide. Les subventions remboursables constituerait un endettement de plus, alors que les employés meurent à petit feu.
Apparemment, les syndicalistes demandent l’impossible si l’on tient compte des explications données par la Caisse. « Si on débourse de l’aide gratuitement aux employés du secteur privé suivant la revendication de l’USAM, plusieurs retraités vont perdre leur droit et bon nombre de travailleurs n’auront plus un avenir meilleur parce que les intérêts servent à payer les pensions de vieillesse. Si chaque travailleur veut tirer son intérêt, que vont devenir les personnes âgées ? C’est la raison pour laquelle, l’Etat Malagasy a déclaré que les subventions aux secteurs privés doivent être remboursées, afin d’assurer la sécurité sociale de la population et afin que chaque citoyen ait une vie de retraite pérenne », informe la CNaPS.
Ces actions sanitaires et sociales initiées par l’Etat Malagasy ne sont pas des choses nouvelles. Plusieurs pays en Afrique le font pour le bien du peuple, notamment en Mauritanie, Ghana, Kenya, Liban, Mali, Maroc, Rwanda, Maurice, etc. A l’exemple de la Mauritanie, les vieux parents vulnérables qui ont besoin d’une aide financière empruntent de l’argent à la Caisse nationale. Ces  emprunts leur servent à assurer les études de leurs enfants, entre autres. Leurs pensions ne sont pas en déficit car ce sont ces enfants qui vont payer les dettes plus tard. Quand un enfant travaille, ses salaires vont être débités d’un taux de cotisation.
En outre, la CNaPS conduite par son directeur général Mamy Rakotondraibe, est consciente que les entreprises privées traversent actuellement une crise. Malgré la crise sanitaire et économique, la distribution des diverses prestations continue alors que bon nombre de sociétés n’ont pas versé leurs cotisations. Depuis le mois de mars 2020 jusqu’à aujourd’hui, plusieurs employeurs n’ont pas respecté leurs obligations. Peu d’entre eux ont fait des « Déclarations nominatives de salaires » et ont versé les cotisations y afférentes. Pourtant, tous les affiliés ont reçu leurs droits durant ces 6 mois de crise liée au coronavirus, que ce soient des allocations familiales, allocations prénatales, rentes pour les victimes d’accidents de travail. Aussi, les retraités ont toujours perçu leurs pensions. Bref, les aides financières aux secteurs privés doivent être remboursées non pas pour les agents et les dirigeants de la CNaPS, mais pour les intérêts des membres car la sécurité sociale repose sur la solidarité nationale et la cohésion sociale.
L.R.



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Editorial

  • Quid de la précampagne !
    La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles. Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne…

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